Natif de Nice, Nicolas Bianco s’est très tôt imprégné du travail d’artistes tels que Klein, Arman, Cesar, Sosno, Ben et Venet qui l’ont incité à envisager l’acte créatif de manière instinctive. Son affinité pour les matières nobles et brutes, ainsi que son goût pour les icônes de la culture populaire ont donné naissance à une série d’objets résolument contemporains, emprunts de nostalgie positive. Entretien.
« Les deux restaurants que j’ai possédés m’ont permis de laisser libre cours à mon instinct créatif, qu’il s’agisse de concevoir les logos ou l’intégralité de la décoration. J’ai vendu le deuxième pour devenir architecte d’intérieur et me spécialiser dans le mobilier. Ma première œuvre fut une table basse représentant de grandes pièces de Lego en marbre — j’ai alors réalisé qu’il s’agissait d’une véritable sculpture! Cette œuvre a donné lieu à une série de créations en marbre telles que le skateboard, le panier de basket et la Nike. Ce travail a ouvert la voie aux œuvres suivantes et renforcé ma volonté de sortir le marbre de son cadre habituel, volontiers ostentatoire et parfois ringard. J’ai voulu apporter à cette noble matière une dimension urbaine, street, pour en faire une véritable icône de la pop culture.
Aujourd’hui, je souhaite me consacrer à la création d’œuvres monumentales, qui pèsent plusieurs tonnes et soient, par conséquent, intransportables. Conjointement, j’ai entamé une série de tableaux en marbre épais d’un centimètre, sur lesquels j’applique des dorures, à l’image de Wu Tang qui représente une cassette audio et de French Touch, à l’effigie des Daft Punk.»Par ailleurs, l’artiste s’est livré à une collaboration avec Adidas: la basket Nicolas Bianco — édition limitée à 300 exemplaires — sort le 19 juin. «À cette occasion, l’ensemble de mes œuvres seront exposées à l’espace Commines, 17 rue Commines, Paris 3e, durant la journée.» ■.