Face à l’engouement croissant que suscite l’arrière-pays niçois,
nous donnons la parole à trois spécialistes du secteur :
Alban Leloup, directeur de Masséna Immobilier, Marc Mesiano,
responsable de l’agence Orpi GTI Vallée établie à Blausasc et
Gilles Blanchon, à la tête de l’agence Century 21 Optimmo.
Directeur de l’agence Massena Immobilier et spécialiste de la transaction dans un périmètre qui s’étend de Cannes jusqu’à Menton, en passant par l’arrière-pays, Alban Leloup s’avère fin connaisseur de ces collines verdoyantes, pour lesquelles il éprouve un attachement particulier, tant à titre professionnel que personnel.
« La crise sanitaire a provoqué un afflux massif des citadins vers les villages de l’arrière-pays. Les maisons et les appartements disposant d’un espace extérieur bénéficient d’un engouement particulier, à l’image du 3 pièces que nous proposons actuellement à la vente à Peillon, pour 169 000 euros. En moyenne, les prix des maisons s’échelonnent de 280 000 à 350 000 euros. Cependant, les demeures offrant de belles prestations peuvent atteindre 700 000 euros. Malgré la rareté de l’offre, les prix n’ont pas subi de hausse notoire. En revanche, grâce à la démocratisation du télétravail,
nous observons une nouvelle tendance : les actifs niçois acquièrent un pied-àterre à Nice et une résidence principale dans l’arrière-pays, afin de profiter au maximum de la quiétude offerte par cet
environnement privilégié. Par ailleurs, les villages proches de Monaco et du littoral, tels que Peille, Peillon et La Turbie, s’avèrent fort prisés par la clientèle
étrangère. Conjointement, les communes telles que Coaraze, Bendejun et Berre-les-Alpes recèlent de très belles villas. J’ajoute que les villages de l’arrière-pays niçois bénéficient d’un accès direct à la ville, grâce à la voie rapide, qui renforce encore leur pouvoir de séduction.»
Établie à Blausasc, l’agence ORPI GTI Vallée se consacre à la transaction, la location et la gestion locative, dans un périmètre qui couvre la vallée du Paillon, de La Trinité
jusqu’à Coaraze, Berre les Alpes ou Lucéram. Responsable de l’agence, Marc Mesiano relève que, dans ce secteur, les acquéreurs privilégient les maisons indépendantes de 4 pièces, d’une surface moyenne de 120 m2.
« Nous accueillons de nombreux clients ayant vécu en ville. Âgés d’une quarantaine d’années, en couple avec enfants, ils souhaitent acquérir leur première maison et disposent d’un budget moyen de 350 000 à 500 000 euros. Nos clients sont aussi en recherche de terrains constructibles pour des budgets allant de 150 000 à 200 000 euros. Pour l’essentiel, ces transactions concernent la résidence
principale. Nous accueillons également des actifs en provenance d’autres régions, qui ont trouvé un emploi à Nice ou à Monaco. À l’issue du premier confinement et jusqu’à présent, la vallée du Paillon a connu une hausse significative de la demande avec une augmentation des prix d’environ 10 %. Aujourd’hui, nos clients privilégient les maisons situées sur les collines de Drap, ainsi que les communes de Blausasc et de Contes, à l’image du quartier Las Ayas et du domaine de Castellar, qui offrent un environnement résidentiel préservé et jouissent de vues dégagées ». En définitive, les villages
de la vallée du Paillon jouissent d’un véritable engouement, car ils permettent à leurs résidents de vivre dans un cadre paisible et, grâce à la pénétrante, de se rendre à Nice en seulement 20 minutes, l’extension de la ligne de tramway jusqu’à Drap étant aussi prévue pour 2028.
Sous la direction de Gilles Blanchon, l’agence CENTURY 21 Optimmo se consacre à la transaction, la gestion locative et le syndic de copropriété dans la région de Nice et des communes environnantes.
« Dans l’arrière-pays, nos clients cherchent en priorité de petites maisons de 3 ou 4 pièces, accessibles avec un budget compris entre 400 000 et 600 000 euros. À 90 %, ces transactions portent sur des
résidences principales. Nombreux sont les résidents niçois désireux d’acquérir une maison et qui se dirigent vers la vallée du Var et la vallée du Paillon, où les tarifs s’avèrent plus accessibles qu’en ville.
Pour l’ensemble des biens disposant d’un espace extérieur, d’une vue dégagée, d’une place de stationnement et d’un environnement paisible, les prix ont subi une hausse sensible au cours des deux dernières années – de l’ordre de 10 %. Aujourd’hui, chaque bien correspondant à ces critères fait face à cinq acquéreurs potentiels. Dans la vallée du Var, les communes telles que Colomars, Gattières, Aspremont et Le Broc jouissent d’un vif engouement de la part des actifs qui travaillent dans la plaine du Var et peuvent ainsi s’y rendre en 30 minutes. Dans la vallée du Paillon, l’ouverture de la voie rapide qui mène à Contes a joué un rôle décisif. Dans ce secteur, les demandes portent essentiellement sur Blausasc, Bendejun et Contes. Si le prix demeure un critère décisif pour les acquéreurs, la facilité d’accès aux communes situées dans l’arrière-pays joue également un rôle primordial. À cet égard, celles qui sont desservies par la route départementale 202 bis bénéficient d’un avantage significatif. »
Alban Leloup – MASSÉNA IMMOBILIER
Gilles Blanchon – CENTURY 21 OPTIMMO
Marc Mesiano – ORPI GTI VALLÉE