Au moment de l’entrée en vigueur de la Loi ALUR, la FNAIM a obtenu des avancées significatives en faveur des professionnels et de leurs clients. Mais de nombreux défis restent à relever. Focus sur les enjeux majeurs de la transaction immobilière avec Julien Savelli, Président de la FNAIM Var.
Quelles sont les missions, le périmètre et les effectifs de la FNAIM Var ?
Nous sommes une organisation patronale qui représente 360 cabinets immobiliers répartis sur l’ensemble du Var. Cela comprend les métiers de la vente, de la location, de la gestion locative, du syndic de copropriété, des experts de la valeur vénale, des diagnostiqueurs et des locations de vacances.
La FNAIM a pour vocation de défendre les intérêts des professionnels de l’immobilier et de leurs clients. À ce titre, elle fournit une large gamme de prestations pour développer l’éthique, la compétence et le professionnalisme de ses adhérents dans le but d’accompagner et de sécuriser les projets immobiliers de ceux qui leur font confiance.
Quelles difficultés la Loi ALUR vise-t-elle à résoudre ?
Cette loi a pour objectif de réguler les dysfonctionnements du marché, protéger les propriétaires et les locataires tout en permettant l’accroissement de l’offre de logements dans des conditions respectueuses des équilibres des territoires.
En tant qu’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, quelles avancées significatives la FNAIM a-t-elle permis d’obtenir dans sa mise en œuvre ?
Nous avons obtenu le renforcement des compétences des professionnels de l’immobilier en matière de formation : la FNAIM prônait une formation continue pour ses adhérents, celle-ci a été étendue à l’ensemble de la profession. C’est également le cas pour notre code d’éthique et de déontologie qui s’applique désormais à tous les professionnels de l’immobilier.
D’autre part, les relations interprofessionnelles ainsi que l’information aux consommateurs se trouvent sensiblement améliorées.
Quels défis restent à relever ?
On assiste à une complexification des procédures dans bien des domaines : copropriété, baux commerciaux, location et transaction. Pour cette dernière, la Loi ALUR a fait considérablement augmenter le nombre de justificatifs à fournir pour les professionnels. De fait, le délai entre le compromis de vente et sa réalisation effective a été rallongé d’au moins un mois.
En outre, la loi a été votée et validée mais nous attendons, à l’horizon 2018, deux cent huit décrets d’application ! Chacun comprend que cela représente pour les professionnels une lourdeur administrative considérable.
Nous avons appelé de nos vœux la constitution du Conseil National de la Transaction et de la Gestion Immobilière, où siègent les professionnels de l’immobilier et les associations de consommateurs. La Loi ALUR l’a créé. Cet ordre sera en charge d’émettre un avis sur ces décrets d’application. C’est une véritable nouveauté qui va faciliter la mise en œuvre de la loi.
Quels conseils donnez vos aux lecteurs d’Evidence Immobilière ?
C’est le moment d’acheter. L’année 2015 est particulièrement propice à la transaction, du fait de taux d’intérêts historiquement bas qui se conjuguent à une baisse des prix de l’ordre de -2% attendue dans le département du Var.