À l’heure où les acquéreurs donnent la priorité absolue aux biens ouverts sur l’extérieur, Evidence Immobilière donne la parole à Emmanuel Bertein, directeur commercial du groupe Blue Square, Francis Giraldi, directeur de l’Immobilière Roseland et Tanguy Desmarchelier, à la tête des 4 agences ORPI Riviera TS Immobilier, afin de faire le point sur le marché des biens offrant une vue sur la mer. Interview croisée.
Dirigée par Emmanuel Bertein, l’agence Blue Square établie au 50 Promenade des Anglais compte parmi les huit enseignes françaises du Groupe, lequel fête sa onzième année d’activité. «Si besoin était, la crise sanitaire a confirmé l’attractivité du marché niçois. Bien qu’elle soit encore limitée dans ses déplacements, la clientèle étrangère témoigne toujours d’un engouement soutenu pour la ville. À ce jour, nous n’avons pas relevé d’impact sur les prix, mais les acquéreurs se tournent résolument vers les biens disposant d’un espace extérieur. Les villas individuelles avec jardin et piscine, notamment, font l’objet d’une demande soutenue. La vue mer constitue un critère de recherche fréquent, mais il ne suffit pas à déclencher une vente. D’autres conditions doivent être remplies, telles que le niveau de prestation offert, la qualité du réseau internet, la présence d’un extérieur et, bien entendu, l’emplacement. À cet égard, le succès des appartements situés sur la Promenade des Anglais ne se dément pas. Naturellement, les prix reflètent la renommée de ce prestigieux emplacement: ils débutent aux environs de 9 000 euros le mètre carré. Dans les quartiers du mont Boron, de Fabron et de Cimiez, les appartements jouissant d’une vue dégagée font également figure de valeur sûre. Jouissant d’un emplacement privilégié au cœur de la Promenade des Anglais, notre agence dispose d’un vaste portefeuille de biens et centralise une forte demande de clients acheteurs, à Nice et dans les villes voisines.»
Forte de 2 agences, l’Immobilière Roseland est établie à Nice depuis plus de 20 ans. L’enseigne a développé un savoir-faire reconnu dans les domaines de la gestion location et de la transaction. « Malgré le contexte sanitaire actuel, le marché niçois demeure dynamique. Néanmoins, les attentes des acquéreurs ont évolué. La clientèle en provenance des grandes villes françaises — en particulier de Paris — provoque une hausse marquée de la demande sur notre marché. Or ces clients disposent souvent d’un pouvoir d’achat plus élevé que celui des actifs locaux. Leurs recherches portent en priorité sur les appartements jouissant d’un environnement calme, de grands volumes et surtout, d’une terrasse ou d’un jardin. Capables d’accueillir toute la famille, ces biens doivent également autoriser le travail à domicile, lequel s’est démocratisé durant la crise sanitaire. La bande littorale et les collines de Nice ouest comportent un grand nombre d’appartements dotés de vastes terrasses et font, par conséquent, l’objet d’un engouement marqué. Toutefois, l’offre demeurant inférieure à la demande, les prix des biens de qualité ont tendance à augmenter. Ceux qui bénéficient de généreuses vues sur la mer et la baie des anges s’avèrent très prisés par la clientèle étrangère — réduite, mais toujours présente — ainsi que par les acquéreurs en provenance des grandes métropoles françaises. Très exigeants, ces clients paient souvent comptant. Bien que les prix affichent une tendance haussière, les conditions d’emprunts actuelles permettent d’obtenir un financement au taux de 0,85% hors assurance et sur une durée de 20 ans pour les meilleurs dossiers. En somme, la période actuelle s’avère riche en opportunités pour les acquéreurs. »
Tanguy Desmarchelier dirige les 4 agences ORPI Riviera TS Immobilier situées au 68 boulevard Napoléon III, 25 boulevard Carnot, 28 boulevard Victor Hugo et récemment au 15, rue Masséna. «Forte de 32 collaborateurs spécialisés, l’enseigne se consacre essentiellement à la transaction, ainsi qu’à la gestion, la location et, depuis peu, à l’immobilier professionnel, sur un secteur qui s’étend de Beaulieu-sur-Mer à Saint-Laurent-du-Var. Comme nombre de mes confrères, j’ai été agréablement surpris par la résilience du marché au cours de l’année écoulée. Désormais, nous accueillons une nouvelle clientèle constituée d’acquéreurs français en provenance de régions extérieures à la Côte d’Azur. Le télétravail autorise désormais de nombreux actifs, notamment Lyonnais et Parisiens, à s’installer à l’année dans notre région. Cet afflux de nouveaux clients n’a pas eu d’impact significatif sur les prix, mais les transactions se concluent avec une très faible marge, voire sans négociation. Par conséquent, nous faisons face à une pénurie de biens offrant un espace extérieur. Aujourd’hui, les acquéreurs donnent la priorité absolue aux produits jouissant d’une terrasse ou d’un jardin. La vue mer arrive en deuxième position des attentes: ce critère est perçu comme un luxe, qui peut faire augmenter de 10 à 20% le prix d’un bien. Néanmoins, l’emplacement a davantage d’impact sur le prix de vente. Malgré le contexte actuel, le marché niçois affiche un dynamisme réjouissant, supporté notamment par les taux d’emprunt qui demeurent particulièrement bas. Nice incarne plus que jamais une valeur d’investissement sûre: l’aéroport situé à l’entrée de la ville permet aux actifs de rallier aisément les grandes agglomérations françaises et étrangères.
Tanguy Desmarchelier Emmanuel Bertain Francis Giraldi