Bordé à l’Est par la colline du Château, à l’Ouest par la place Masséna, au Sud par le quai des États-Unis et au Nord par la place Garibaldi, le Vieux Nice est le témoin d’une histoire dont on trouve des traces datant de l’an 975. Nice est alors une petite cité médiévale qui appartient au Comté de Provence. Appelée «ville nouvelle», la ville basse rassemble déjà les rues étroites et les habitations hautes et serrées, aux escaliers raides, qui caractérisent le quartier. Encore aujourd’hui, certaines rues ont conservé leur nom médiéval.Devenue propriété du Comte de Savoie Amédée VII en 1388, la ville se dote aux XVIIe siècle de nouveaux édifices religieux, à l’image de la cathédrale Sainte-Réparate qui domine les terrasses de la place Rossetti. Initialement, un bloc de maisons bouchait la vue de la cathédrale Sainte-Réparate, ainsi que le palais Lascaris. Le don de cet ilot à la ville par la famille Rossetti permit sa démolition pour jouir de la vue que nous connaissons aujourd’hui.
En échange, la ville octroya le nom de la famille à la nouvelle place ainsi qu’à la rue qui grimpe vers le château. À la même époque, les familles de notables font également bâtir dans le Vieux Nice de belles demeures telles que le Palais Lascaris, situé dans la Rue Droite, qui était alors la rue principale de la ville.
Surplombant le cours Saleya, le palais des Ducs de Savoie est également connu sous le nom de Palais Ducal, Palais Sarde ou Palais des Rois Sordes. Après l’annexion à la France en 1860, il devient le siège de la préfecture des Alpes-Maritimes. Au nombre des bâtiments administratifs, le quartier rassemble également la mairie, le Palais de justice et l’Opéra.Notez que le Vieux Nice bénéfice d’une climatisation naturelle, car les constructeurs niçois ont tiré parti du mouvement naturel des masses d’air et des vents marins pour climatiser le quartier. Ainsi, en été, lorsque les toits sont surchauffés par le soleil et que les ruelles en contrebas demeurent à l’ombre, un mouvement d’air chaud s’établit vers le haut, qui garde les ruelles plus fraiches. Or certaines particularités architecturales accentuent ce phénomène, à l’image des clairoirs, ces ouvertures grillagées placées au-dessus des portes des maisons du Vieux-Nice. À leur vocation décorative s’ajoute une fonction d’aide à la circulation de l’air, qui contribue à rendre les canicules plus supportables.Avant que la crise sanitaire ne nous impose ses restrictions, les rues étroites du Vieux Nice étaient animées par les nombreux restaurants, bars, pubs et boîtes de nuit où s’égayait chaque soir la foule bigarrée des amateurs de bamboche.
Or cette atmosphère festive fait partie intégrante de ce quartier unique. Espérons que nous aurons bientôt l’occasion de renouer avec sa légendaire convivialité. Rendez-vous le plus tôt possible en terrasse !