La Promenade du Paillon : une « forêt urbaine »
Le 17 mars dernier, les travaux débutaient sur les gravats de l’ancien Théâtre Nationale de Nice (TNN). Les deux nouvelles phases de chantier ont été actées : la création du belvédère de la Bourgada au pied du MAMAC et l’aménagement paysager de l’esplanade du Maréchal de Lattre de Tassigny, à l’arrière d’Acropolis. Pour l’occasion, Christian Estrosi a inauguré un point « Info travaux » sur l’esplanade de la Bourgada où les Niçois pourront suivre l’actualité des projets en cours dans l’hyper-centre. En lieu et place du béton et du bitume actuel, un vaste poumon de verdure sur près de 20 hectares. On envisage la plantation de plus de 1 500 arbres le long de ce futur parc urbain. Au-delà de l’aspect purement architectural, cette extension vise à atteindre un des objectifs de transition écologique prévus d’ici fin 2025 par la Métropole : réduire les émissions de gaz à effet de – 200 000 tonnes de CO2/an. À travers cette végétalisation de l’hyper-centre, la Ville voit un moyen de lutter contre les îlots de chaleur urbains mais aussi d’améliorer la qualité de l’air dans les rues à proximité. Dans cette dynamique, on promet également plusieurs points d’eau afin de climatiser l’air de la ville. Si un grand nombre de niçois déplorent la destruction du Théâtre National de Nice (TNN), la Ville ambitionne pourtant de faire de cette Promenade un lieu de culture. Le projet prévoit de moderniser le MAMAC pour renforcer son rayonnement à l’international. La bibliothèque Louis Nucéra sera également rénovée et bénéficiera d’un patio intérieur et de jardin clos. La livraison finale de ce nouvel écrin vert alliant nature et culture est prévue fin 2025.
Joia Meridia : pierre angulaire de l’Éco-vallée
Un projet colossal. C’est l’adjectif adéquat lorsque l’on évoque Éco-vallée. Planifié sur une vingtaine d’années, ce chantier d’envergure redessinera, à terme, le visage de l’ouest niçois. Si ce projet a reçu le label « opération d’intérêt national », c’est surtout pour l’étendue de son ambition. Économie et emploi, écologie, aménagement et transport, logement et vie quotidienne… autant de dimensions auxquelles l’Eco-Vallée compte apporter des réponses efficaces et originales. La construction de la technopole urbaine Joia meridia donne le la. Cette ville du future s’étendra sur pas moins de 200 hectares. Au programme : des bureaux avec de vastes terrasses végétalisées, le plus haut immeuble à structure de bois construit en France, deux tours imaginées par l’architecte Jean Nouvel avec des logements à prix accessibles… Son Eco-campus devra regrouper des pôles d’enseignements, de recherche et d’innovation liés à l’environnement et au développement durable. Parmi les futurs bâtiments, on peut déjà remarquer les dix-sept étages de l’immeuble « Hanna », imaginé par l’architecte japonais Sou Fujimoto. Joia Meridia est pensé comme un éco-quartier et respectera les normes environnementales les plus exigeantes. Pas moins de 4000 m2 de végétation seront aménagés pour éviter la formation l’îlots de chaleur, mais aussi pour développer l’agriculture urbaine. Les trois places publiques seront entièrement végétalisées, un immense patio sera installé et les toits-terrasses des immeubles seront reliés par des passerelles. Un nouveau quartier moderne, verdoyant et dynamique que les niçois pourront arpenter fin 2025.
Le port : entre patrimoine et végétalisation
Ce projet d’urbanisation est peut être le moins médiatisé des trois. Pourtant, notre quartier typique du port va lui aussi être métamorphosé. Porte d’entrée du port depuis la Promenade des Anglais, le quai Infernet sera le premier secteur à bénéficier de cette transformation. Depuis le quai Rauba Capeù jusqu’au phare, une grande promenade piétonne verra le jour. Sous cet espace, un centre culturel et technologique dédié à l’écosystème méditerranéen sera aménagé sur 5 000 m² : le Pavillon de la Méditerranée. Le visiteur pourra découvrir la richesse du milieu méditerranéen, s’informer et se divertir. Continuons vers le Quai Lunel où de vastes espaces piétons seront crées. Tout le long, nous pourrons arpenter un parcours culturel à ciel ouvert auquel les antiquaires et les brocanteurs seront associés. Une criée des pêcheurs sortira également de mer afin de valoriser et relancer la filière pêche professionnelle traditionnelle. Poursuivons vers la Place île de Beauté qui va se transformer en îlot de fraicheur avec près de 2 000 m2 de végétalisation. En son centre, l’Église Notre Dame du Port sera entièrement restaurée. Même mission le long des Quais Deux Emmanuels et Entrecasteaux. Les parcours piétons y seront ombragés, avec la plantation de grands arbres méditerranéens. Une transformation qui sera bénéfique pour les commerçants du quartier. Finissons notre parcours devant les 80 pointus du port de Nice. Cet élément essentiel du patrimoine niçois sera mis en valeur avec la création d’une cale des pointus. Si l’on considère déjà Nice comme la ville bleue de la méditerrannée, une nouvelle palette de couleurs vient s’y ajouter : le vert. Nous sommes à l’orée de découvrir une nouvelle ville jardin, sublimée par les rayons de notre emblématique soleil niçois.